Dossier Urgence climatique: enjeux (partie 5)

Pour clore ce bref dossier sur les enjeux de l’urgence climatique, nous vous invitons à « La mesure en toutes choses. », selon la sagesse grecque : Pan metron, et à écouter ce météorologue finnois à l’origine de la création du GIEC, et donc très loin d’être un expert suspecté de climatoscepticisme voire de négationnisme climatique : Petteri TaalasChristian Rioux le cite abondamment dans sa chronique du 20 septembre 2019.

Christian Rioux le cite abondamment dans sa chronique du 20 septembre 2019.

Les médias ont relayé les propos alarmistes du météorologue en chef de la planète concernant le fait que juillet 2019 a été le mois le plus chaud jamais enregistré. Cependant, ils ont négligé de relayer sa critique de l’alarmisme croissant du mouvement écologique mondial.

Le météorologue a l’impression qu’à présent que les climatosceptiques ont à peu près perdu la bataille médiatique, ce sont les activistes extrémistes de l’autre camp (les climato-alarmistes) qui semblent avoir kidnappé le débat et occuper le terrain médiatique. Il nous rappelle que les luttes politiques de la gauche radicale révolutionnaire peuvent instrumentaliser le mouvement écologique afin d’accélérer l’abandon du système économique capitaliste. Il est vraiment exaspéré de l’ambiance catastrophiste qui ne prédit « rien de moins que l’extinction de l’humanité » et trouve contre-productif l’appel à la panique : la peur étant bien mauvaise conseillère.

Ainsi, Taalas trouve absurde l’idée de renoncer à faire des enfants afin de ralentir le réchauffement climatique. (Après tout, s’il y a péril en la demeure, cela va requérir des jeunes éduqués, conscientisés et bien formés dans de multiples disciplines ne serait-ce que pour rénover le système actuel et relever les défis environnementaux, telle que la transition énergétique.)

Taalas souligne également qu’en matière de transition énergétique, les choses ne sont pas simples et qu’il faut une vision cohérente. En Europe, le nucléaire est encore nécessaire pour réduire les émissions de CO2. En voulant sortir trop vite du nucléaire, l’Allemagne a accru sa production de CO2 tout en construisant de coûteux parcs d’éoliennes dans le Nord. En effet, elle ne parvient pas à acheminer l’énergie produite vers les régions du sud car des militants écologistes refusent qu’on laisse passer les lignes à haute tension…

Nous pouvons donc nous souhaiter un peu plus de rationalisme climatique et un peu moins de catastrophisme en cette journée de marche pour le climat.

Rappelons qu’il s’agit d’une occasion unique : celle de lancer un message aux gouvernants, et ce, spécialement en période d’élections fédérales. En matière de protection de l’environnement, leurs politiques devraient être plus cohérentes et ambitieuses tout en s’appuyant sur des bases scientifiques solides, plutôt qu’empreintes d’idéologies de tout acabit.

Une mobilisation massive dira haut et fort à la face du monde que les citoyens du Québec sont prêts à changer leurs habitudes et à transformer leur mode de vie.

Bonne journée de Mobilisation mondiale pour le climat!

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