Dossier Urgence climatique: enjeux (partie 4)

ÉCOANXIÉTÉ dis-tu?

Par-delà l’enjeu de maintenir un débat démocratique et rationnel ouvert, il est néanmoins permis de constater certaines conséquences du traitement scolaire, culturel et médiatique de l’urgence climatique lorsqu’on fait poindre à l’horizon des conditions catastrophiques de vie sur terre, voire une fresque de fin du monde.

Entretenir des idées où s’annonce l’extinction de l’humanité c’est se rendre vulnérable à l’angoisse, dénonce le sociologue, essayiste et chroniqueur chez Québecor Média, Mathieu Bock-Côté. Lorsque l’inquiétude climatique dégénère en catastrophisme global, c’est que la raison s’est égarée quelque part. L’appel lancé à l’ONU le lundi 23 septembre 2019 par Greta Thunberg de « paniquer » ne serait peut-être pas l’option la plus indiquée. Devant l’annonce de la fin des temps, certains activistes du climat semblent oublier les capacités innovatrices et adaptatives de l’ingéniosité humaine. Au cours des dernières décennies, le développement économique a sorti une grande partie de l’humanité de la pauvreté et de la misère.

Il en appelle à retrouver notre génie politique et à faire preuve d’audace, ce qui nous permettra de relever le défi de la transition énergétique, sans pour autant sacrifier à la régression socioéconomique : freiner la surconsommation tout en favorisant la dimension culturelle et spirituelle de l’être humain !

Lire l’article de Mathieu Bock-Côté.

Pour sa part, Jacaudrey Charbonneau, journaliste à Ici Radio-Canada, a réalisé un court reportage télévisé qui montre comment les préoccupations sur les changements climatiques affectent l’humeur et génèrent de l’inquiétude face à son propre avenir et à celui de la planète.

Le sentiment d’impuissance et le niveau élevé d’incertitude face à un enjeu qui nous dépasse semblent produire de l’anxiété généralisée. En entrevue, la sociologue Laure Waridel, cofondatrice d’Équiterre, prône l’engagement citoyen. Elle souligne que briser son isolement et s’impliquer activement dans une cause environnementale par de multiples gestes seraient déjà un bon antidote pour contrer cette écoanxiété.

Un reportage récent de Valérie-Michaela Bain propose également la communauté de dialogue pour soutenir l’action concrète, un geste à la fois — en marchant pour le climat, par exemple — comme remède à l’écoanxiété.

 

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