Le Cégep vu par… Sidney

Sidney est étudiant en Sciences humaines, profil Administration et entrepreneuriat. Le Cégep de Rosemont l’a invité à témoigner de son expérience collégiale.

Cheminement scolaire

Quels étaient tes intérêts professionnels avant de t’inscrire au cégep?

Mes motivations professionnelles avant de venir au Collège, c’était plutôt sur le milieu du travail. J’ai passé quelque temps à travailler en cuisine… Ça m’intéressait. Finalement, j’ai aussi passé du temps à travailler dans d’autres endroits, mais je n’ai pas vu de motivation là-bas. C’est pour ça que j’ai été plus tenté à faire un retour aux études. J’avais envie d’aller vers le domaine de l’administration. J’avais l’idée d’aller en marketing ou encore vers la gestion logistique. Je n’avais pas une voie précise, je voyais plein de petits chemins que je pouvais emprunter.

Pourquoi as-tu choisi de venir étudier au Cégep de Rosemont?

En fait, j’étais en administration dans un autre cégep, puis j’ai été renvoyé de l’école pour des raisons de notes et de réussite scolaire. Donc, j’ai décidé de réappliquer après quelque temps et j’ai été refusé de nouveau. C’est à ce moment-là que j’ai appliqué à Rosemont. Il y avait beaucoup de gens que je connaissais qui venaient ici. Moi, mon problème était les distractions de l’autre cégep. Il y avait beaucoup de gens, c’était actif. Ce qu’on me disait de Rosemont, c’est que [l’ambiance était favorable] pour rester concentré sur ses études. Pour le programme d’administration et entrepreneuriat, je ne me suis pas vraiment posé de questions. Je suis allé dans le même programme qu’avant. Comme je n’avais pas vraiment d’idées de ce que je voulais faire, donc je me suis dit : «Je vais finir mon cégep, c’est tout.»

Le programme Sciences humaines

Comment décrirais-tu les activités d’apprentissage?

Si on regarde les cours d’administration, par exemple, j’ai eu des cours d’entrepreneuriat en ligne; c’était dur. Avec la COVID, c’était assez dur de s’ajuster, surtout que c’était ma première session de retour, je n’avais jamais fait des études en ligne.

Au niveau de la philosophie, par exemple, j’avais des bons professeurs qui nous [proposaient] des conférences et des lectures intéressantes. Au niveau de la philosophie, j’étais vraiment dans la meilleure position pour réussir.

Au niveau des mathématiques, je ne vois pas de différence par rapport aux autres collèges, c’est vraiment de l’éducation de base. Au niveau des professeurs, j’ai eu de très bons professeurs. Au centre d’aide, j’ai eu un vrai sentiment d’entraide là-bas. Ça m’aide, moi, et plusieurs autres, et les professeurs ont joué un gros rôle aussi.

Peux-tu parler de tes enseignant(e)s?

En général, la plupart sont aidants; ils prennent le temps de t’aider. À Rosemont, on connait tout le monde, c’est comme dans un petit village et tu croises tout le monde. C’est le fun, les professeurs prennent le temps pour toi, ils ne sont pas juste des professeurs, ils sont là pour ton apprentissage, pas juste pour te donner un cours. La majorité de mes professeurs aidait beaucoup à l’apprentissage et je crois l’apprentissage amène des bonnes notes.

Est-ce que des enseignant(e)s ont marqué ton passage à Rosemont?

Oui, je dirais Sophie Delisle. Sophie, c’est une professeure de mathématiques. Elle a été ma professeure de Calculs différentiels, puis je l’ai eu pendant la COVID, donc pendant la session en ligne, et elle a été très présente pour notre réussite.

Je dirais que c’était un des cours qui me stressait le plus parce que je l’ai abandonné ce cours-là (dans le passé), je l’ai coulé et je ne croyais jamais que j’allais le passer, même si je me suis préparé pour le réussir. Après le premier examen qu’on a eu, elle m’a appelé en Zoom, à la minute près, pour me dire ma note. Je n’avais jamais vu un professeur faire ça et je connais d’autres gens qui étaient avec elle et elle est comme ça [avec tous ses élèves]. Elle est sévère par contre! Mais être gentil et donner des bonnes notes, ça fait que tu ne sens pas que tu as fait des efforts pour travailler. C’est une des professeures les plus engagées que j’ai eu, personnellement. Elle veut la réussite des élèves et c’est très rare qu’on voit des professeurs comme elle.

Qu’est-ce que ça t’apporte de t’impliquer au Centre d’aide en mathématiques?

Ce n’est pas du bénévolat donc, déjà, ça m’apporte des petits sous à mettre de côté.

Si on regarde au niveau personnel, ça m’aide d’aider les gens. J’ai eu une mentalité comme ça en arrivant au Collège. Personnellement, vu que je ne suis pas quelqu’un qui a eu du succès dans ses études, je sais comment on peut se sentir quand on arrive au cégep ou quand ça fait quelques sessions qu’on est au cégep et qu’on a de la misère dans des cours. Selon moi, le cégep n’a aucun rapport avec l’intelligence. Quand j’ai vu que j’avais du succès dans mes études, je me suis dit que c’était important pour moi d’aider ces gens-là qui sont passés par les mêmes situations que moi. Surtout, faire en sorte que je ne fermais pas les yeux sur ces gens-là. C’est quelque chose qui me tient à coeur.

Je dirais que [ça m’aide] même dans mes cours. J’ai fait du tutorat la session dernière, pour les cours de mises à niveau en mathématiques de secondaire quatre et de secondaire cinq. Personnellement, je me disais que je ne pouvais même pas le faire. J’ai parlé au responsable de tutorat et j’ai dit : « Impossible. Je ne peux pas le donner, parce que le secondaire quatre, ça remonte à tellement longtemps. » Il m’a motivé à le faire et il m’a dit : « Écoute, fais-le, t’es capable. » Je dirais que ça m’a même aidé à passer mon cours de Calcul intégral parce que c’est fou comment on apprend juste en expliquant aux autres. Pareil pour le centre d’aide, on est un gros gang d’amis ou de collègues d’étude. J’ai proposé de faire des clubs de mathématiques, par exemple, où on se ferait des petites compétitions, ça serait vraiment le fun. Je trouve qu’il faut pousser ça. Je trouverais ça le fun d’avoir des clubs qui rejoignent non seulement ceux qui ont des difficultés, mais aussi ceux qui aiment ça et qui veulent aller pousser plus loin avec ça, plus loin que juste leurs cours.

Si tu pouvais donner un seul conseil à une personne qui commence des études collégiales, que lui dirais-tu?

Pour quelqu’un qui veut entrer au cégep, mon premier conseil serait de faire ses erreurs. Sans ça, tu ne vas jamais savoir ce que tu veux faire. Parce que c’est important de prendre en considération ses intérêts, surtout pour les gens qui ont de la difficulté aux études. Je crois que c’est important aussi de mettre en valeur les autres façons de vivre sa vie. Je crois que c’est important de prendre son temps, de faire ses erreurs, puis de revenir en force quand tu sais ce que tu veux faire.

Puis, un autre conseil aussi serait de ne jamais laisser personne te dire que tu ne pourras jamais réussir parce que tu n’es pas intelligent ou quoi que ce soit. Selon mon expérience personnelle, l’organisation compte pour beaucoup. Ceux qui te disent que tu n’es pas intelligent sont sûrement moins intelligents que toi.

Le Collège

Comment décrirais-tu l’ambiance qui existe dans ton programme et au Collège?

Personnellement, je pense qu’au niveau social, ça pourrait s’améliorer. Pour des gens comme moi, par contre, c’est parfait. Pour des gens qui veulent rester concentrés sur leurs études, je crois que c’est ça le focus que je vois surtout à Rosemont. On a tous des parcours différents. C’est rare que je rencontre quelqu’un qui me dit qu’il a eu un parcours en ligne droite puis qui arrive à Rosemont. Je trouve que c’est important parce qu’on se retrouve dans un environnement où on se concentre seulement sur nos études puis c’est tout. On se fait des amis, puis ce sont des rencontres qui sont autour des études et non autour d’autres distractions. Quand tu arrives au cégep, tu penses comme si tu étais au secondaire. Je trouve important qu’il y ait un cégep comme Rosemont. Personnellement, je trouve qu’il n’y a pas assez de mouvements sociaux. Je ne dis pas que c’est péjoratif, mais je le vois d’une manière où, personnellement, ça m’a permis d’être assis sur cette chaise. Parce que je ne crois pas que dans un autre cégep, j’aurais pu être là où je suis. Si on regardait mon bulletin au début, entre les deux, [il y a toute une différence]!

Par rapport à l’aide aussi, personnellement, j’ai eu de la facilité à trouver de l’aide, ici. Par exemple, en philosophie, en mathématiques, dans tous les cours où j’avais de la difficulté, j’ai pu aller trouver de l’aide. Les professeurs sont un plus que j’ai trouvé. Le fait que [Rosemont] est quand même une école plus petite que les autres, j’ai l’impression que les professeurs sont peut-être plus là pour aider les élèves, ils ont plus de temps, j’imagine, pour chaque élève.

Après le Collège

Où te vois-tu dans cinq ans?

J’aimerais aller étudier en génie en aérospatiale. Ça, ce serait le plan A. Sinon j’aimerais bien faire un génie en logiciel, aller vers l’ingénierie.

Veux-tu ajouter quelque chose?

Ma réussite scolaire [ne repose pas] juste sur moi. Il y a plein de gens qui m’ont aidé. Ma famille, ma conjointe… C’est elle qui m’a motivé à revenir aux études. Sans elle, je ne serais jamais retourné aux études je crois, puis je n’aurais jamais eu autant de motivation. Je crois que l’important dans la réussite, c’est de viser plus loin, d’avoir une raison de viser plus loin parce que si tu n’as pas de but à atteindre après les études, il n’y a pas vraiment de but de réussir ici. Donc, je crois que c’est important d’aller se trouver cette motivation-là, qui te pousse à viser plus haut. C’est pour ça que je me donne tous les moyens.

Programme en lien avec l’article

300.M0 ou 300.M1

Sciences humaines – Option Administration des affaires

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