Projet Thaïlande Rosemont 2019 : Texte de Noémy Brassard

Ce texte fait partie de la série d’articles produits par les étudiantes et étudiants ayant participé au Projet Thaïlande Rosemont 2019. Noémy est étudiante dans le programme de Sciences humaines au Collège de Rosemont.

Enfin, la Thaïlande!

par Noémy Brassard

Noémy BrassardAyant plus ou moins 15 heures d’avion dans le corps, ma voisine de siège osant dormir à même le sol, le manque de sommeil, la mauvaise nourriture, le décalage horaire, bref, ma limite est atteinte. Je ne sais plus quelle heure il est ni quel jour nous sommes, et j’imagine que cette confusion est typique d’une première expérience de décalage horaire. Malgré cela, je suis certaine d’une chose : je suis prête à commencer cette belle aventure. Nous passons les douanes, nous récupérons nos bagages. ENFIN! Nous sortons de l’aéroport d’Udon Thani, et je peux littéralement voir la Thaïlande, la sentir et la toucher…

Sur place, deux voitures sont garées, attendant de nous conduire à notre logis pour la prochaine nuit. Alexio, le contact thaï de Rahabi, fait monter quatre personnes dans sa boite de camion et, par chance, j’en fais partie. Laura, Tahina, Mike-Anthony et moi-même nous installons derrière avec une montagne de sacs de voyage au milieu de nous. Nous sommes excités comme des enfants le matin de Noël. En effet, ce mode de déplacement est très inhabituel pour nous, même qu’il est sévèrement puni au Québec. La voiture démarre; le visage et les cheveux dans le vent, je peux enfin respirer l’air frais. J’ai pris le temps de savourer ce moment de découverte et, après quelques minutes, mon odorat me permet de détecter les différentes odeurs de la Thaïlande : un curieux mélange entre le diésel et les viandes grillées au charbon s’ajoutant à cela une légère touche d’humidité. Rien ne me déplait lors de ce premier contact avec le pays, en effet, tous mes sens sont éveillés.

Je vois des voitures, des tuk-tuks, des motocyclettes et des camions aller dans tous les sens et je saisis pourquoi il y a cette odeur de diésel dans l’air. C’est aussi à ce moment que, dans le rond-point, je comprends que le Code de la route est ici un concept assez abstrait, d’où le fait que je suis assise dans une boite de camion sans ceinture de sécurité. De petits kiosques de marchands déambulent sur la rue vendant, entre autres, des mets qui me sont encore inconnus à cette étape du voyage, mais je fais le lien avec l’odeur de grillades distinguées un peu plus tôt. Quelque chose d’autre attire mon attention : les amas de fils électriques entremêlés les uns avec les autres, suspendus à quelques mètres du sol. Mon premier réflexe, s’appuyant sur les codes culturels et l’obsession de sécurité qui m’ont été inculqués, fut de craindre le pire. Mais après quelques jours, j’ai saisi la relativité culturelle de la conception de sécurité. La circulation chaotique, les pelotes de fils électriques et la palpable désorganisation ont fini par former un tout cohérent à mes yeux, et qui d’ailleurs semble fonctionner ici!

Je ne peux faire autrement que de sourire doucement, de me laisser porter et d’apprécier lentement ce moment alors qu’autour de moi tout semble être en accéléré. Finalement, je constate que les gens me sourient à leur tour; ces échanges me comblent de bonheur, et j’anticipe déjà la suite du voyage.  

Noémy

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