Ce texte fait partie de la série d’articles produits par les étudiantes et étudiants ayant participé au Projet Thaïlande Rosemont 2019. Laura est étudiante dans le programme d’Inhalothérapie au Collège de Rosemont.
L’influence occidentale
par Laura Schiffer-Charles
Malgré les nombreuses rencontres avec le groupe au fil de l’année, je n’arrivais pas à réaliser que je partais pour la Thaïlande, jusqu’au jour du départ. Je pourrais même vous dire que l’idée de partir me semblait toute drôle, car je n’étais jamais allée plus loin qu’en Amérique ni n’avait quitté la maison plus d’une semaine.
J’ai senti mon excitation pour l’Asie en entrant dans l’avion, et celle-ci ne s’est pas estompée malgré les vingt heures de vol! Ma seule crainte était de ne pas bien m’intégrer au groupe au cours du voyage. Je ne suis pas une personne très sociable normalement et j’aime souvent être isolée dans mes affaires. Étonnamment, cela a bien tourné et je me suis bien entendue avec chacun et chacune.
Avant notre départ pour le nord-est de la Thaïlande, Rahabi nous disait qu’il serait possible qu’on vive un choc culturel là-bas. Mon premier choc s’est produit dès notre première journée en sol thaïlandais…
Bien que je savais un peu à quoi m’attendre dans la ville d’Udon Thani (pauvreté, gens démunis, petits marchés à chaque coin de rue), j’ai été étonnée par le centre commercial. Pour vous situer, on pourrait nettement parler d’un genre de Carrefour Laval… Le découvrir fut un choc et, en quelque sorte, une déception. Je m’attendais à voir des magasins thaïlandais typiques et non un complexe commercial occidental.
Je suis bouleversée par l’idée qu’un peuple dans la misère ne bénéficie pas plutôt du budget considérable utilisé pour construire ce centre. Il existe une dualité opposant l’extrême pauvreté des gens et ce symbole de surconsommation. Au lieu d’aider la population à améliorer ses conditions, on a décidé de bâtir un centre dont la grande majorité des citoyens ne peut profiter que de la climatisation. En effet, une minorité de gens peut se payer un vêtement de ces grandes marques comme Levis, Yves Saint-Laurent, Calvin Klein.
Parmi tout ce que j’aurai vécu de merveilleux, dont le contact merveilleux avec les enfants, je garderai en mémoire ce symbole troublant de l’influence occidentale…
Laura