Le Collège vu par… Cédrik

Cédrik est étudiant dans le programme Techniques de l’informatique, profil Développement d’applications Web et mobiles. Le Collège de Rosemont l’a rencontré afin de discuter de son expérience collégiale.

Cheminement scolaire

Parle-moi un peu de tes intérêts professionnels avant de t’inscrire au Cégep ?

En grandissant, j’ai toujours vu mon père passer son temps sur les ordinateurs, sur Windows… Il me parlait souvent de comment il brulait des CD et, jeune, comment il a soutenu ma mère, ma sœur et moi-même. Ça m’a inspiré et, en grandissant, j’ai décidé de commencer à patenter avec les ordinateurs, les démonter, m’amuser un peu ! Lentement mais surement, c’est un peu devenu une passion. Je suis allé faire un DEP dans le domaine et, en sortant du DEP, je savais que je voulais faire de la programmation.

Après, je me suis inscrit au Cégep de Rosemont. Ça fait deux ans et demi que je suis dans le programme et j’ai toujours autant de fun, peut-être même plus qu’avant !

Pourrais-tu me décrire ton parcours avant d’arriver au Collège de Rosemont ?

Quand j’ai fini mon secondaire, j’ai dû finir mes cours de français et de mathématiques de secondaire 4 en cours d’été. Après, je suis allé suivre mon DEP qui était d’une durée d’un an et demi sans arrêter. Après, je suis allé finir mon français de secondaire 5 aux adultes parce que je croyais qu’il fallait que je l’aille pour entrer au cégep, mais finalement non ! Je suis venu m’inscrire au cégep et j’ai ensuite été accepté.

Dans mon DEP, ils nous ont parlé des écoles qui étaient affiliées. Ils nous ont mentionné que le cégep de Rosemont faisait une passerelle. Dans le fond, si tu as un DEP en soutien informatique, tu peux entrer au cégep. Le cégep te crédite beaucoup de cours que tu aurais dû faire si tu venais directement du secondaire ; j’ai eu l’équivalent d’une ou deux sessions de cours de crédités. Tu finis donc à faire un parcours de 5 sessions plutôt que 6 ou 7 sessions. J’ai allongé mon parcours parce que sinon j’aurais eu des sessions de 9 cours et je dois travailler en même temps. Mais il y avait l’option de faire cette passerelle-là et, si ce n’était pas de cette passerelle, je ne serais probablement pas allé au cégep.

Conciliation travail-études

Tu as parlé de la conciliation travail-études ; quels trucs as-tu développés afin de gérer ton temps ?

À cause de certains événements qui se sont passés dans ma vie, j’ai dû déménager dans une maison en colocation. J’avais l’équivalent d’un appartement à payer, donc ça me prenait une job ! Je me suis trouvé un travail chez Tim Hortons, je travaillais de nuit. Des fois, ce n’était pas facile. Tu travailles la nuit, tu as des devoirs toute la fin de semaine, j’avais un examen le lundi, j’étais fatigué… Mais, il faut le faire ! Ce n’était pas facile, mais ça se fait. Ce n’était pas vrai que j’allais laisser tous mes efforts être gaspillés parce que ma situation avait changé, donc ça m’a motivé énormément pour me donner et m’investir encore plus.

Présentement, après avoir mis énormément d’efforts, j’ai réussi à me trouver un emploi dans mon domaine en informatique. Je n’ai même pas encore fini mon diplôme collégial, j’ai déjà un emploi et ma carrière est quasiment garantie ! C’est un emploi qui m’est tombé dans les mains par chance et j’avais déjà toutes les compétences à cause des expériences que j’avais vécues au cégep, alors mon employeur se disait : « Tu as ce que je recherche, viens-t’en avec nous » !

Le programme Techniques de l’informatique – Profil Développement d’applications Web et mobiles

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton programme au collège ?

On touche à beaucoup de choses dans mon programme ! On en apprend énormément sur les langages. On commence par apprendre la logique, après on touche à un maximum de langages possibles et on apprend des concepts qui vont nous aider, peu importe le langage. On se concentre sur notre flexibilité plutôt que de se spécialiser.

C’est probablement ce qui a le plus contribué à ce que je me trouve un emploi présentement parce que j’étais déjà rendu flexible et capable de prendre des décisions, m’adapter et apprendre le plus de nouvelles choses possibles parce que c’est comme ça qu’on m’a appris à fonctionner dans mon environnement professionnel au cégep.

Y a-t-il des cours ou des enseignants qui ont particulièrement marqué ton passage au Collège de Rosemont ?

Oui. Première session, je venais de rentrer au cégep, j’avais deux blocs de huit heures de programmation les lundis et les mercredis et j’avais Patrick Lafrance comme enseignant. Ce prof-là, il m’a donné la piqure, il m’a fait adorer la programmation. Il m’a montré ce que c’était d’avoir du fun en travaillant. À ce jour, ce prof est devenu même un ami, il fait partie du club de sécurité dont je fais partie.

Après, j’ai également eu d’autres professeurs. Des professeurs qui ont une manière d’enseigner de façon vraiment passionnée.

J’ai eu d’autres profs comme Pierre Coutu qui ont des structures pédagogiques extrêmement compréhensives. Peu importe combien de temps tu vas te frapper la tête sur un problème, ils vont prendre le temps de venir t’expliquer et ils ont ta réussite à cœur.

Les professeurs enseignent tous des matières différentes et avec des manières différentes, mais ils ont quand même la même idéologie. À la fin de la journée, quand ils finissent de donner leur cours, le résultat est le même : les élèves sont compétents et sont bien formés s’ils ont pris la peine de mettre des efforts.

Pourrais-tu nous parler des différents types d’activités d’apprentissage de ton programme ?

Une autre professeure que j’ai présentement, Elena Smagina, a une approche qui est loin de ce à quoi on s’attend comme approche, de l’approche magistrale. Elle est très axée sur le partage d’un maximum d’information. C’est la professeure la plus compétente dans son domaine que je n’ai jamais vue de ma vie, et j’en ai vu beaucoup des professeurs en informatique ! Peu importe la question qu’on va lui poser, des plus pointues aux plus obscures, elle va y répondre avec un degré de détail très facile à comprendre. Il faut avoir une interaction spéciale avec cette professeure, il ne faut pas hésiter à aller la voir pour aller chercher son savoir au maximum.

Souvent, il y a beaucoup de compétences qui ne se transmettent pas bien de façon magistrale. Ce qui est le fun, c’est qu’on n’a pas des classes de 40 étudiants ; on a des classes de 20 ou 25 étudiants et on a des cours qui durent 4, 5 ou 6 heures. Les professeurs ont le temps de voir les étudiants.

La formation générale au cégep

Y a-t-il des cours à la formation générale que tu as particulièrement aimé ?

Honnêtement, je te dirais le cours de Français 3. Dans ce cours, j’ai eu Michel Rheault, un professeur qui m’a énormément marqué de par les textes qu’il nous a fait lire et par sa personnalité et son implication. Je n’ai jamais vu un professeur si passionné de langues de ma vie. Le prof te parle de textes vieux de 100 ans et il t’en parle avec l’étincelle dans les yeux comme si c’était la plus belle chose qu’il avait jamais vue de sa vie… Ça donne le gout d’aller lire et de comprendre pourquoi le prof trouve le texte aussi cool alors que toi, tu l’as trouvé assez plate ! C’est quelque chose qui est venu me chercher et qui m’a allumé. Je pense que ça explique pourquoi j’ai eu d’aussi bonnes notes cette session en français ; ce prof-là m’a incité à me pousser et à me donner davantage.

L’implication en informatique à Rosemont

Tu nous as parlé plus tôt du Centre d’aide en Informatique de Rosemont (CAIR). Pourrais-tu nous parler de ton expérience dans ce centre ?

Quand je suis arrivé au Collège de Rosemont, j’ai réalisé que la cafétéria était souvent pleine, le Carrefour est souvent plein, alors j’ai découvert le CAIR. C’était un endroit où les gens en informatique pouvaient aller pour manger, sociabiliser. Avec le CAIR, on a un contrat verbal : tu peux utiliser le local pour t’amuser, manger, faire tes devoirs. En échange, quand un autre étudiant du Collège entre, on reste un centre d’aide en informatique, donc on va arrêter ce qu’on fait et on va aider l’étudiant à régler ses problèmes informatiques ! Par exemple, un élève est venu et il n’était pas capable d’ouvrir un programme. On s’est mis 2-3 étudiants sur son problème et on l’a réglé ! On est comme des techniciens de la Geek Squad, mais c’est gratuit !

Pourrais-tu nous parler d’autres activités auxquelles tu as participé au Collège ?

Je pense à deux activités en particulier. Premièrement, je fais partie du Comité en Informatique Rosemont (CIR) au sein de l’association étudiante (L’AGECR). Ils me fournissent un budget et j’organise des choses. Par exemple, la session prochaine je prévois organiser un LAN party avec une quinzaine de personnes.

Sinon, je fais partie du Club de sécurité informatique de Rosemont (CSIR). Dans ce club, on fait du piratage informatique, on a des compétitions. Ça fait deux ans que l’on organise une compétition informatique Capture the Flag (CTF), soit une compétition dans laquelle les participants doivent pirater des programmes pour aller chercher des « drapeaux » cryptés. Ce sont des défis que les étudiants impliqués dans l’organisation programment. C’est une compétition cégépienne, alors les cégeps font des équipes et viennent s’inscrire à notre événement. Les gens viennent, on s’amuse et on a beaucoup de fun, mais c’est aussi une opportunité d’apprendre et de parfaire nos connaissances en sécurité. Ça prend le Carrefour au complet !

Cette fin de semaine, on participe au NorthSec, soit la plus grosse compétition de hacking à Montréal. Il y a énormément de compagnies de sécurité qui viennent là-bas qui sont des commanditaires. C’est super le fun et c’est l’AGECR qui nous paye les billets parce qu’on est un comité de l’AGECR.

L’ambiance à Rosemont

Comment décrirais-tu l’ambiance qui existe au Collège de Rosemont ?

En un mot, je dirais que c’est la diversité. Je parle à des gens qui viennent de France, des gens qui sont venus de l’Ouganda… Dans mon cours de psychologie, j’ai interagi avec deux personnes qui ont grandi en Europe dans des cultures complètement différentes. La diversité, je dirais ça non seulement pour le côté culturel, mais aussi pour les différents départements. Il y a de la thanatologie, un département de langues où il y a beaucoup de parcours différents… Tous ces gens ont des points de vue différents, ce n’est pas juste nous, en informatique.

Et dans ton programme, est-ce que tu as trouvé facile de développer des liens avec tes collègues ?

Oui… Tellement facile ! Beaucoup plus facile qu’au secondaire. On est une gang de nerds ! On fait juste se regarder et les conversations peuvent partir juste comme ça pendant deux heures ! C’est fascinant de voir à quel point c’est facile de connecter avec quelqu’un qui a les mêmes intérêts que toi.

Dans les cours, je suis la même cohorte depuis un an et demi. On se parle, on se connait, on sait ce qui se passe dans nos vies respectives et ils sont presque tous devenus des amis. Ça parle de leurs stages, de leur travail… super le fun et passionnant.

De suivre une cohorte pendant tout le programme, j’ai trouvé ça vraiment cool parce qu’en ayant le même parcours, on se suit dans tous les cours d’informatique et on se voit toute la semaine. C’est sûr qu’il y a des relations qui vont se faire.

Et comment décrirais-tu tes relations avec les enseignants du programme ?

Je trouve que c’est une relation amicale et ce n’est pas tout à fait comme ça dans les cours de formation générale. Dans mon département, on se tient toujours dans la même aire (B-300, B-400) et on voit tout le temps les mêmes professeurs. On se salue dans les corridors, je peux m’arrêter pour leur parler si j’ai des questions. Ce sont des interactions vraiment amicales !

La suite après le Collège

Quelles sont les prochaines étapes pour toi après l’obtention de ton DEC ?

Mon patron actuel a prévu de m’offrir une formation de trois mois en sécurité informatique pour me certifier comme un expert en sécurité. Ensuite, j’aimerais suivre des cours pour peaufiner mes connaissances sur des notions très pointues que je connais moins, comme l’intelligence artificielle, le deep learning, le machine learning. Je vais continuer à travailler et à parfaire mon éducation en informatique.

Mot de la fin

Si tu pouvais donner un seul conseil à une personne qui commencerait en informatique au Collège de Rosemont, que lui dirais-tu ?

Je lui dirais de se forcer. La programmation, ce n’est pas quelque chose de facile : c’est difficile et si tu ne te forces pas, tu vas te planter. Dès la première session, le cours de programmation est de 16 heures par semaine. Ce n’est pas facile et les professeurs sont exigeants, mais c’est pour s’assurer que les étudiants qui sont dans le programme sont motivés. Si tu aimes vraiment ça, tu vas te forcer et tu vas finir ton DEC.

Que retiens-tu de ton passage au Cégep ?

À part mon apprentissage, je retiens à quel point c’est bénéfique de développer des amitiés avec ses pairs et de faciliter l’interaction sociale avec les gens autour de nous qui ont les mêmes intérêts. Ces gens peuvent toujours nous apprendre quelque chose de nouveau.

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Techniques de l’informatique – Profil Développement d’applications Web et mobiles

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